Nymphéas noirs - Michel Bussi
Le jour paraît sur Giverny.
Du haut de son moulin, une vieille dame veille, surveille. Le quotidien du village, les cars de touristes... Des silhouettes et des vies. Deux femmes, en particulier se détachent : l'une, les yeux couleur nymphéas, rêve d'amour et d'évasion ; l'autre, onze ans, ne vit déjà que pour la peinture. Deux femmes qui vont se trouver au coeur d'un tourbillon orageux. Car dans le village de Monet, où chacun est une énigme, où chaque âme a son secret, des drames vont venir diluer les illusions et raviver les blessures du passé...
Mon avis :
LISEZ-LE !!!!!
Ce livre est un OVNI ! À la fois polar et roman, il surprend le lecteur jusqu'à la dernière page. J'ai fermé le livre, la larme à l'oeil. J'ai eu l'impression d'avoir été victime d'une hallucination en découvrant le dénouement. Je me suis demandé si je n'étais pas passée à côté de quelque chose... En plus, c'était la nuit, le sommeil commençait à me gagner. C'est un ressenti très difficile à retranscrire. J'en ai rêvé toute la nuit.
On y parle de peinture, de Monet, de meurtres, mais aussi d'amour et du temps qui passe. Je ne veux rien dévoiler de l'intrigue. Tout est tellement imbriqué, tout n'est qu'illusion...Il est juste à déguster. J'avais beaucoup aimé "Un avion sans elle", mais celui-ci est juste époustouflant ! Je comprends mieux l'engouement des lecteurs. C'est un livre très très malin. Je n'ai rien vu venir ! Bravo, Michel Bussi ! "Nymphéas noirs" fera partie des livres dont je me souviendrai longtemps.
Merci pour cette lecture commune, Canel !
Extraits :
Page 355 (...)"Stéphanie vide son verre de vin et sourit pour elle-même. Jacques continue de parler de cette maison sur les bords de l'Eure, des brocanteurs de la vallée qu'il faudrait aller visiter pour la meubler... Stéphanie écoute distraitement. Pourquoi fuir... La réponse à ses questions est si banale. Vieille comme le monde. La maladie des jeunes filles qui se rêvent autrement : cette soif d'amour de la Bérénice d'Aragon. L'ennui insupportable de la femme qui n'a pourtant rien à reprocher à l'homme à côté duquel elle vit... Aucune excuse, aucun alibi. Juste l'ennui, cette certitude que la vie est ailleurs. Qu'une complicité parfaite existe autre part. Que oui, ces lubies ne sont pas des détails, mais l'essentiel... Que rien d'autre ne compte que de pouvoir partager le même émoi devant un tableau de Monet, ou des vers d'Aragon".(...)
Page 360 (...)"J'ai lu quelque part qu'il est l'un des piliers de l'opération "Normandie impressionniste". Une huile... c'est le cas de le dire. Enfin, vous n'êtes pas obligés de sourire."(...)
Editions Pocket - 493 pages