Nature morte - Louise Penny
Un dimanche d'automne, le jour se lève sur le charmant village québécois de Three Pines, et les maisons reprennen vie peu à peu. Toutes, sauf une... La découverte dans la forêt du cadavre de Jane Neal bouleverse la petite communauté. Qui pouvait souhaiter la mort de cette enseignante à la retraite, peintre à ses heures, qui a vu grandir tous les enfants du village et dirigeait l'association des femmes de l'église anglicane ?
L'inspecteur-chef Armand Gamache, de la Sûreté du Québec, est dépêché sur les lieux. Tandis que ses adjoints procèdent aux premiers interrogatoires, il s'abstrait du tumulte, s'assied sur un banc, dans le parc du village, s'imprègne des lieux et observe. Alors, lentement, la perfection du tableau s'estompe. Des craquelures d'abord invisibles lézardent le vernis, l'oeil averti devine les retouches, les coupables repentirs, les inavouables repeints. Bientôt, la fresque idyllique livrera ses terribles secrets...
Mon avis :
C'est officiel, Agatha Christie a une arrière-petite cousine canadienne : Louise Penny !
Ce polar est un régal du genre classique. Tout y est : la galerie des personnages plus suspects les uns que les autres, un petit village jusque là sans histoire, un enquêteur hors pair flanqué d'un adjoint très doué. Je n'avais qu'une envie lors de cette lecture, aller boire un thé en compagnie de Gamache et Beauvoir et discourir sur le coupable potentiel, bien calée dans un fauteuil club, au coin du feu de l'élégant bistro de Three Pines. J'ai aimé cette incursion chez nos cousins québecquois, assez rare en littérature (policière ou non). Le rythme de l'enquête s'accélère au fil de l'intrigue très bien menée. C'est un de ces polars réconfortants, comme lorsqu'on lit la grande Dame du crime. Il s'agit pour moi d'une "Madeleine de Proust". J'ai lu presque tous les Agatha Christie lorsque j'étais ado.
Déjà deux autres aventures de l'inspecteur-chef Gamache sont parues chez Actes Sud. J'ai hâte de les découvrir.
J'ai lu ce livre dans le cadre du Club Polar.
Editions Babel noir - 435 pages